Dambourges
Le samedi 15 décembre 1798 « a été inhumé dans la voute de Saint Amable, le corps de François Dambougès capitaine des Grenadiers du 1er bataillon du régiment Royal des Volontaires Canadiens ».
François Dambourgès est né à Salies-de Béarn et baptisé dans l’église Saint Martin le 7 avril 1741.
Après des études à Bayonne, il embarque en 1763 à destination de la Nouvelle France et va s’installer à Montmagny au bord du fleuve Saint Laurent comme commerçant. Quatre années plus tard, il retourne à Salies-de Béarn et ramène son père et son frère, car son commerce à pris de l’importance. Ses affaires progressent rapidement.
François Dambourgés, le militaire : Il ne pouvait se douter que l’invasion par les américains en 1775 allait le faire entrer dans la légende. Dambourgés était déjà connu et populaire sur la rive sud du fleuve entre Pointe-Levis et Rivière-du-Loup. (Rivière-du-Loup eu parmi ses fondateurs un autre béarnais, Pierre Claverie, enfant du Susmiou) A ce moment là, des bandes américaines parcours la région et y causent des troubles et des saccages. Il commence ainsi sa carrière militaire par quelques fait d’armes et parvient à ramener la tranquillité et à ramener la paix.
En 1776, il s’engage comme enseigne dans le « Royal Highland Emigrant ». « Il était sans égal pour opérer des coups de main, pour surprendre (…) nul mieux que lui ,n’exécutait une manœuvre d’audace ». Un fait d’armes dans Québec assiégé par les américains va le propulser vers la gloire. « Les deux troupes ennemies s’acharnent à s’emparer de la barrière de Sault-de-Matelot (…) il entre par une fenêtre, tombe à l’improviste au milieu de la troupe ennemie qui le croit suivi de nombreux soldats, et l’arme au point, il les somme de se rendre et les fait tous prisonniers ». Ce coup d’éclat est cité dans de nombreux documents canadiens et américains. Quelques temps après, il est élevé au grade de lieutenant.
La paix rétablie avec les américains, François Dambourgès revient à Montmagny pour s’occuper de son commerce.
Le 28 novembre 1786, il, a alors 44 ans, il épouse à Québec Josephte Boucher avec laquelle il aura 4 enfants.
En 1791, il est promu colonel dans la milice.
François Dambourgès, le politique : En 1792 s’ouvre la première session du premier parlement canadien du Bas-Canada. Il sera le premier député du comté de Devon. Il siégea à cette chambre jusqu’au 31 mai 1796. Dambourgès paraît s’être occupé pendant plusieurs mois de la réorganisation de la milice. Le 28 mai 1794, il fait un « rapport à la chambre d’un projet pour changer et amender les lois de la milice (…) pour une meilleur organisation. Jusqu’en juin 1796, fin du premier Parlement, il ne fit que de courtes apparitions à la chambre, préoccupé par l’organisation du nouveau régiment des Volontaires Canadiens où il est capitaine depuis mai 1795. A cette époque, il habite Québec avec sa famille où ses enfants sont nés. Il y décède en 1798.
Il existe à Québec une rue qui porte son nom : la Côte Dambourgès.
Un cousin, Jacques Dambourgès, prêtre, également de Salies, fut guillotiné, comme réfractaire à la loi en 1794.