Claverie Pierre
Claverie Pierre, officier de marine, marchand, garde-magasin, seigneur, né en 1719 à Susmiou, canton de Navarrenx, département des Pyrénées Atlantiques, fils de Jean Claverie, négociant, et de Jeanne La Barthe, inhumé à Montréal le 21 août 1756. Il a une soeur Anne, née le 20 janvier 1721 et un frère nommé également Pierre, né en novembre 1724.
Pierre Claverie arriva au Canada vers 1745, probablement en tant qu’officier de marine. En 1746, alors qu’il servait sur l’Andromède, Claverie dut comparaître, ainsi que le sieur Fautoux, capitaine du navire, devant l’Amirauté de Québec parce que des cargaisons de leur navire avaient été mêlées avec celles de la Sultane lors du déchargement.
De ce point de vue, l’incident semble démontrer que Claverie avait tendance à se mêler à des opérations douteuses. Cette attitude, jointe au crédit que lui accordait son oncle, Drouillet, négociant français en relations d’affaires avec la colonie, permet d’expliquer en grande partie comment Claverie réussit à gravir rapidement les échelons de la société.
Aussi astucieux qu’ambitieux, Claverie se rendit vite compte des avantages financiers qu’il pourrait retirer de l’inextricable chaos dans lequel François Bigot* plongeait volontairement l’administration de la colonie. Il se lia donc d’amitié avec des membres de la célèbre clique : Jacques-Michel Bréard*, contrôleur de la marine, Guillaume Estèbe*, garde-magasin du roi, et Jean-Victor Varin* de La Marre, commissaire-ordonnateur. Dès 1750, Claverie s’entendait avec Bigot pour construire un magasin dont une partie empiéterait sur le terrain du roi et que ce dernier achèterait « au prix coûtant », si jamais le besoin s’en faisait sentir.
Pierre Claverie eu tout le loisir de s’enrichir et, le 28 octobre 1754, il achetait la seigneurie de la Rivière-du-Loup-en-bas, sur le lac Saint-Pierre, et, quelques jours plus tard, celle de Madawaska, au cours de l’hiver 1754–1755.
Comme Estèbe partait pour l’Europe, Bigot accorda la place de garde-magasin à Claverie comme « récompense d’avoir bien géré La Friponne ». Ce dernier s’empressa alors d’y placer « ses parents ». Cependant il ne jouit de son poste que durant huit mois : il mourut en effet à Montréal au mois d’août 1756, apparemment emporté par la variole.
Le 29 janvier 1753, Pierre Claverie avait épousé à Québec Marie-Anne Dupéré, âgée de 15 ans, fille de Jean-Baptiste Dupéré, marchand de Québec ,de ce mariage était née une fille.
Après le décès de son époux, la veuve Claverie épousa, le 9 mai 1758, à Sainte-Foy, Nicolas-Antoine Dandane Danseville de L’Étendard, lieutenant du corps royal de l’artillerie et du génie.
Sources : Dictionnaire Bibliographique du Canada
Etat Civil, archives des Pyrénées Atlantiques
Robert Lahaise
Jean Renault